Fort de Boncelles:
Le passé, le présent.
 
Bonjour à vous internautes, sur ce site, je présente mon projet visant à une reconstitution totale du fort de Boncelles en utilisant un logiciel informatique dénommé Google sketchup. Ce fort, construit en 1888 selon les plans du général Henri Alexis Brialmont, né le 25 mai 1821 à Maagdenberg près de Venlo et mort le 21 juillet 1903 à Saint-Josse-ten-Noode,   Après deux attaques menées sans résultat pendant la première quinzaine d'août 1914, les choses sérieuses commencèrent : précédé de bombardements à partir du 14 août dans la soirée, le pilonnage au 210 mm commença le lendemain à 5 h 30 et aboutit deux heures après à la reddition du fort, pour les mêmes motifs que les autres : blocage des coupoles, destruction des prises d'air, des cheminées d'évacuation, éventrement des parois conduisant à l'envahissement de l'ouvrage par des gaz issus de la combustion des explosifs nitrés. Lors de l'entre deux guerre, il fut modifié par les allemands, aboutissant à une refonte totale du système de ventilation, l'ajout de prises d'air, etc...

Lorsque les hautes instances belges, dans les années 30, jugèrent bon d'envisager la fortification du bassin mosan, les vieux forts de 1888 furent tout désignés pour être réarmés. Dans les modifications constitutives, notons la réduction d'espace des couloirs, le creusement d'un réseau profondément enterré appellé quadrilatère et ayant pour fonction la protection des hommes et des munitions, le stockage des terres provenant du creusement de ce réseau fut entreposé dans des salles non occupées, accessibles en dernier recours par la garnison. Notons aussi la construction d'une prise d'air située à +/- 500 m du fort. Le fort de Boncelles est un peu spécial dans sa conception. En effet, de par la relative proximité d'importantes nappes aquifères, le fort ne reçut qu'un simulacre de quadrilatère, et la galerie d'air dû être greffée à l'extrémité d'un  saillant. En 1940, les autorités l'ayant jugé de moindre importance, il ne reçut que 4 coupoles pour obusiers de 75mm,un armement dérisoire comparé à son armement de 1914 qui se composait de:
- 2 coupoles de 120mm.
- 1 coupole de 150mm.
-2 coupoles pour obusier de 210mm.
- 4 coupoles éclipsables de 57mm.

Le fort n'aurait donc dû être qu'une formalité pour les troupes allemandes, ce ne fut pas le cas. Après un pilonnage d'artillerie soutenu à partir du 14 mai, un bombardement de Stukas anéantit la plupart des tourelles, la galerie menant au coffre de tête et le coup de grâce ne fut donné que le 16 mai à 12 h 30 par une forte charge d'explosifs disposée à la poterne d'entrée, qui éventra la gorge et par la même occasion tua le commandant Charlier. Ce sanctuaire, après de nombreuses années d'abandon officiel par l'armée et de visites officieuses par des passionnés,  fut vendu en 1984 à un promoteur peu scrupuleux qui reboucha les fossés à grands coups d'immondices avant de construire un lotissement en bordure des fossés disparus. Seules à présent deux ouvertures permettent aux amateurs une émouvante visite dans l'ouvrage dépourvu de cuirassements et d'armement, où pendant quelques jours une faible garnison fit ce qu'elle put, c'est-à-dire beaucoup, avec ce qu'elle avait, c'est-à-dire peu.

Je ne sais pas pourquoi, mais je voue une véritable admiration pour ce fort à deux doigts de la disparition complète, comptant des fresques magnifiques et admirablement bien conservées. Je fais ce travail en vue de montrer une vision la plus objective possible de ce qu'a pu être à l'aube du 10 mai 40. Cependant, ne me blâmez pas, l'absence importante de documents ainsi que la disparition totale des équipements font qu'un travail exhaustif et minutieux est impossible, je laisse donc une part d'interprétation, de possible, tout en restant dans un cadre sérieux. Sur ce, ce site me servira à vous montrer l'avancement de mes travaux, mes activités concernant le fort, etc.

 Je vous souhaite une bonne visite,





V.K




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